La préservation des nappes phréatiques, dans lesquelles nous puisons pour alimenter la métropole de Lyon en eau potable, est une priorité. C’est pourquoi Eau du Grand Lyon mène avec des agriculteurs de l’Est lyonnais des expérimentations qui visent à adopter des pratiques agricoles respectueuses des sols. Des tests concluants qui permettent de réduire l’utilisation des pesticides, en particulier les engrais azotés, tout en préservant la qualité des sols et de l’eau stockés dans les nappes phréatiques.
Des couverts végétaux intermédiaires pour protéger les sols
21 exploitants agricoles de l’Est lyonnais répartis sur 7 aires d’alimentation de captage se sont engagés en 2024 aux côtés d’Eau du Grand Lyon. L’accompagnement repose sur 3 principes :
- Semer les couverts végétaux après la récolte
- Assurer leur gestion et leur destruction sans recours aux intrants chimiques
- Partager leurs pratiques et résultats pour alimenter un observatoire collectif
En contrepartie, Eau du Grand Lyon finance l’achat de semences (jusqu’à 10 hectares par exploitation), met à disposition des formations et anime des temps d’échanges entre pairs. Une dynamique qui favorise une transition sereine vers des pratiques plus vertueuses.
Pour quels résultats ?
Ce sont 204 hectares de couverts intermédiaires qui ont été semés chez les 21 exploitants agricoles.
Ces couverts ont permis de :
- Générer 406 tonnes de matière organique
- Retenir 10 tonnes d’azote en surface qui ne s’infiltrent ni se dégradent en nitrate dans les sols
- Economiser 7,6 tonnes d’engrais azotés
- Capter 56 tonnes de carbone dans les sols
de couverts semés
de matière organique générée
d’engrais azotés
Des pratiques vertueuses pour les agriculteurs et les usagers
Pour Eau du Grand Lyon, ces couverts constituent un bouclier naturel contre la pollution des nappes phréatiques. Pour les agriculteurs, la semaison de couverts intermédiaires représente une économie significative d’engrais azotés ainsi qu’une meilleure structure et fertilité des sols grâce à la matière organique décomposée. Bien que la semaison doive se faire sur une fenêtre météo très courte, cette pratique démontre un bénéfice naturel évident pour les agriculteurs et la préservation des sols.