APAVER : changement temporaire dans la distribution d’eau potable du 15 au 27 mai 2025

Pendant une dizaine de jours, l’eau distribuée dans plusieurs communes de l’est lyonnais ne proviendra pas, comme habituellement, de la nappe souterraine qui accompagne le Rhône, principale source d’eau potable de la métropole de Lyon, mais de captages d’eau secondaires situé à Saint-Priest et à Meyzieu. Cette modification, temporaire et encadrée, n’a aucune incidence sur vos habitudes de consommation et ne présente aucun risque pour votre santé.

Alors pourquoi ce changement ?

Tous les 3 à 4 ans, le barrage de Verbois, situé en Suisse près de Genève, est partiellement ouvert pour évacuer les sédiments (cailloux, sable, argile) accumulés dans le Rhône. Ce lâcher de barrage a un impact sur l’eau du fleuve, qui devient plus trouble (chargée en particules), notamment lorsqu’elle traverse la Métropole de Lyon.

Pendant cette opération, appelée APAVER (Abaissement partiel de Verbois), Eau du Grand Lyon est tenue d’adapter sa production d’eau potable en réduisant de moitié les prélèvements d’eau dans la nappe d’accompagnement du Rhône, puisée depuis le champ captant principal de Crépieux-Charmy.

Mais l’enjeu d’Eau du Grand Lyon est d’assurer la production d’eau nécessaire à alimenter l’ensemble des habitants. Nous remettons donc en service deux captages d’eau secondaires, l’un à Saint-Priest (Quatre Chênes) et l’autre à Meyzieu (Garenne), qui puisent l’eau dans la nappe de l’est lyonnais.

Quelles communes sont concernées ?

Les communes de Saint-Priest, Feyzin, Mions et Corbas seront alimentées temporairement par le captage de Quatre Chênes.Les communes de Meyzieu, Jonage, Chassieu et l’est de Décines seront temporairement alimentées par le captage de Garenne.

L’eau du robinet reste-t-elle potable ?

Oui. L’eau reste potable et peut être consommée en toute sécurité.
L’utilisation de ces captages secondaires a été préparée et autorisée par les services de l’État et l’Agence Régionale de Santé et fait l’objet d’une surveillance renforcée.

Par principe de précaution, ces captages sont aujourd’hui mis en veille car on y détecte la présence de substances polluantes (pesticides ou PFAS) à des niveaux proches ou légèrement au-dessus des seuils réglementaires. Mais ces niveaux restent très largement en-dessous des valeurs sanitaires maximales, au-delà desquelles un risque pour la santé pourrait apparaître.

Pourquoi ces captages sont-ils habituellement à l’arrêt ?

• Sur le captage de Quatre Chênes, la concentration en piclorame est en moyenne de 274 ng/L, au-dessus du seuil réglementaire de 100 ng/L mais bien en deçà de la valeur sanitaire maximale de 900 000 ng/L.
  
• Sur le captage de Garenne,  la moyenne des mesures observée sur les PFAS (substances perfluorées) est de 96 ng/L, avec des dépassements ponctuels constatés, alors que le seuil réglementaire européen sera établi à 100 ng/L en janvier 2026. L’Agence Régionale de Santé confirme que ces niveaux de concentration et la courte durée de consommation ne présentent pas de risque sanitaire. 

Que dois-je faire ?

Rien de particulier. Vous pouvez continuer à consommer l’eau du robinet sans restriction, comme d’habitude : pour boire, cuisiner, se laver. Ce changement est temporaire et surveillé au jour le jour. La qualité de l’eau est notre priorité. Eau du Grand Lyon et la Métropole de Lyon mettent tout en œuvre pour garantir une eau sûre, maintenant et pour demain.

Protéger aujourd’hui, prévenir demain

Si cette situation exceptionnelle est aujourd’hui sous contrôle, elle illustre l’urgence de reconquérir la qualité de l’eau dégradée par des décennies d’utilisation de pesticides et autres polluants autour des points de captage.

Soutenus par les autorités sanitaires, les collectivités et les distributeurs d’eau potable ne souhaitent plus traiter les problématiques de qualité d’eau de manière curative, comme c’est le cas ici, mais souhaitent agir de manière préventive sur les pollutions à la source. Sur la Métropole de Lyon, l’enjeu est de :

• assurer une veille permanente sur la qualité de l’eau et les pollutions diffuses,
• instaurer une protection efficace autour des captages d’eau potable,
•  collaborer avec le monde agricole pour réduire l’usage des pesticides,
• sécuriser l’approvisionnement en eau, notamment via le projet de réhabilitation de l’usine de la Pape, secours de production d’eau potable, capable de traiter l’eau du lac des Eaux Bleues et, demain, de la Saône.

Vous avez des questions ? N’hésitez pas à contacter Eau du Grand Lyon via ce formulaire ou au 09 69 39 69 99. Vous pouvez aussi télécharger notre communiqué de presse pour en savoir plus.